Confession à la cathédrale Sainte Gudule

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il y a 7 ans

Confession à la cathédrale Sainte Gudule

Par Kalinda de Prieure

Bruxelles était une ville sombre. Ruelles pavées. Glissantes souvent, parce que sales, humides, fraîches. Impossible de déambuler sans se casser la gueule en permanence. Bien sûr, je devais le reconnaître, c’était une drôle d’idée que d’avoir choisi ce matin des talons fins de 9 cm. Je n’allais quand même pas me rendre à mon rendez-vous à la cathédrale Sainte Gudule en baskets!

Rendez-vous, rendez-vous. Un sacré rendez-vous en perspective, avec une lascarde belge, blonde et sacrément mignonne. Je n’y allais pas pour prier, ni pour me recueillir. Encore moins pour me confesser. Quoique. Tout dépendait comment vous vouliez écrire confesser. Un mot? Deux?

J’avais rendez-vous avec une blonde, une sacrée blonde, de ce que j’avais pu en voir. De sa blondeur, je n’en étais pas tout à fait certaine, puisqu’elle était complètement rasée. Epilée à la perfection, m’avait-elle confié. Elle n’avait pas un poil autour la vulve ou dans la fente de son cul.

Comment je le savais ? Par les multiples photos que la donzelle belge et sans tabou m’avaient envoyées par messagerie privée. Blonde, elle semblait l’être, ses cheveux clairs ondulaient sur ses épaules fines, arrondies, délicates. Cheveux mi longs, qui la plupart du temps sur ces fameux clichés, cachaient son minois. Pourtant, j’apercevais, en grossissant les photos sur mon ordinateur, un petit nez, un menton bien dessiné.

Elle me l’avait écrit:

—Je suis très très mignonne. Pas belle, pas comme vous l’entendez. Mais très mignonne. Et une vraie chienne.

—Et c’est quoi, pour moi, une femme belle, à votre avis?

—De ce que je comprends de vos goûts, c’est une bourgeoise, classe, mondaine, comme on en croise le dimanche à Knokke-le-Zoute. Vous connaissez Knokke?

Non, je ne connaissais ni Knokke ni les mondaines de Knokke, mais j’étais bien tentée d’aller y faire un tour un de ces jours.

—En revanche, vos goûts en matière d’homme, c’est un peu moins clair pour moi.

J’avais pris le temps de lui répondre, car, s’était-elle livrée, elle avait besoin d’être dominée mais rassurée en permanence. Les deux, en permanence.

—J’aime les hommes puissants dans la vie sociale et à mes pieds dans la chambre à coucher. Un mélange subtil, élaboré. Vous croyez qu’il y en a, des comme ça, à Knokke?

Nous avions régulièrement échangé ces derniers jours. Ca avait commencé par un tweet, assez simplement. Ice s’était abonnée à mon compte, je l’en avais remerciée, elle m’avait répondu en m’envoyant une photo de son cul, ou plutôt de ses fesses, comme elle aimait dire. Elle ne disait ni n’écrivait jamais cul. Toujours fesses. En tous les cas aux début de notre relation. Une forme de pudeur. Ou d’habitude. C’était bien la seule pudeur qu’elle donnait à voir!

Soit. Moi, je préférais dire cul, mais que n’aurais-je pas dit pour lui faire plaisir.

Puis elle m’en avait envoyé d’autres, des photos. De ses fesses. Souvent à vélo, avec la selle, à ma grande surprise.

Parfois sur son canapé blanc, dans la nature, contre un arbre. Sur un arbre, les jambes écartées, le sexe se frottant contre le tronc. La tête jetée en arrière, en avant, sur le côté. Alanguie sur un canapé, un lit, un fauteuil, ou bien assise en tailleur fumant du narguilé. Une mèche cachant toujours son visage. Ou courant dans les herbes folles, les fesses à l’air, toujours. Ice avait les plus belles fesses féminines de Belgique, c’était incontestable. Elle ne le contestait d’ailleurs pas. Elle m’avait aussi posé innocemment la question:

—Vous êtes bi?

Et puis une autre:

—Soumise ou dominante?

Et encore, sur sa lancée:

—Obéissante ou patronne?

Questions auxquelles j’avais répondu par d’autres questions:

—Et vous, vous êtes bi?

—Que préférez-vous chez une femme? Et chez un homme? Et chez vous?

Ah ça, je savais, c’étaient ses fesses. Et sa chatte. Elle les montrait tout le temps, se les pelotait en permanence, écrivait même dessus des livres. Je parle des deux. De ses fesses. Et de sa chatte. Elle dessinait aussi, des scènes hard.

Ses fesses étaient rondes, pas un gramme de cellulite, assez rare pour une femme de 37 ans et jeune maman. Les cuisses étaient assez fines également et laissaient passer la lumière entre elles quand Ice se tenait debout, de dos. Ce qui donnait à son cul, oui, là, je pouvais écrire son cul puisque c‘est moi qui en parlait; donc ce qui donnait à son cul une forme haute, fière, bombée. Il semblait doux et dur à la fois, délicat et affirmé. Les reins étaient cambrés. Etait-ce naturel ou forçait-elle un peu sa posture?

Je lui posai la question, après avoir reçu une autre de ses photos.

—Etes-vous vraiment cambrée? Vous avez fait de la danse? De la gym?

Quelques heures plus tard, sa réponse arriva par réseau social. Ses réponses arrivaient toujours aux mêmes heures. Enfin, ses réponses… Elle faisait un peu comme elle voulait. Elle répondait, elle questionnait, elle racontait, elle commentait, elle fantasmait. Bon là, elle répondait :

—C’est à force de me faire lécher le cul et la vulve et le bouton par derrière, que mon dos s’est arqué. C’est la position que je préfère. Que ce soit la langue d’un homme ou d’une femme, j’aime qu’elle parte de mon anus, passe sur mes lèvres, les écarte, s’enfonce un peu dans mon vagin, et vienne malaxer mon clito tout gros.

Evidemment, une photo accompagnait le texte. Une photo d’elle dans sa position préférée, le cul en l’air, offert, cuisses légèrement écartées. La tête appuyée sur un oreiller, tournée sur un côté, quelques mèches habilement disposées sur sa joue.Ce message me laissa d’abord interdite. Je serrai un peu les mâchoires pour ne rien montrer. J’étais dans un train à la lecture de ce message-là. Dans un carré. En face de moi, un couple, un peu âgé. La femme me regardant d’abord distraitement, puis de façon insistante. Moi, je commençais à mouiller, à sentir mon coeur battre dans mon sexe. J’avais envie de me caresser. Non, besoin de frotter quelque chose sur ma fente. La couture du jean ferait bien l’affaire. Je fermai les yeux, feignant de m’assoupir. Je passai en revue dans ma tête les fesses d’Ice, qui portait décidément bien mal son nom tant elle mettait le feu à mes pulsions.

Je voyais défiler son cul, sur la commode, sur un fauteuil, sur une peau de bête devant la cheminée, et ces seules images de cette beauté flamande mettait le feu à mes fesses à moi. Comme pendant un rêve, sans physiquement me toucher, je jouis sur l’ensemble de mon sexe. Une courte mais intense décharge électrisa cette partie de mon corps. Je poussai un bref soupir, rejetai ma tête arrière, gardai les paupières fermées pour prolonger ce sentiment de bien-être absolu.

Je venais de gagner un léger orgasme cérébral, quelques mois de vie supplémentaires. Pas mal, Ice. A force de penser à cette salope, à son cul, à son liquide que je devinais campagnard, frais, peut-être chypre puisqu’elle passait son temps libre, les fesses à l’air, à se promener dans les champs et dans les bois… A force de l’avoir dans ma tête, dans mes tripes, entre les jambes, c’était normal que je mette sans arrêt le pied à côté des trottoirs et des pavés bruxellois. J’étais littéralement à côté de mes pompes. Enfin, j’aperçus la cathédrale. Imposante, phallique avec ses deux tours… Si j’aimais à sucer des queues, là, le phallus, c’était moi qui le portais.

Elle m’avait donné rendez-vous à 16h, et seulement 20 minutes pour la faire jouir de mes doigts et de ma langue. Je n’aurais droit à aucun objet, avait ordonné son mari. Il avait d’abord été réticent lorsque j’avais proposé une rencontre.

—Habituellement, quand il s’agit d’une femme, il s’en fout complet. Là, comme je lui ai parlé de vous, de votre côté dominateur, il est pas trop d’accord.

—Dites-lui que je repars ensuite à 2 000 kilomètres. Et qu’une fois à Naples, il y a assez peu de risques que l’on se revoit!

—D’accord, je vais lui expliquer. Pour qu’il arrête de vous considérer comme une concurrente, voire comme une menace.

Car Ice était soumise à son mari. Sexuellement et dans la vie de tous les jours. Sexuellement, elle m’avait expliqué que c’était absolument génial pour elle. Elle était sa chose. Il ordonnait, elle exécutait. Elle m’avait ainsi raconté par écrit qu’elle aimait qu’il la prenne par derrière, en lui attachant les poignets dans le dos.

—Au bout d’une dizaine de minutes, les épaules commencent à chauffer, ça me fait mal. Et c’est bon. Je suis à sa merci, il me donne d’énormes coups de queue dans la chatte, il me tire par les cheveux, me traite de pute, de connasse, d’esclave. Me file des tartes sur mes fesses. Qui sont toutes rouges après. Si vous saviez comme ça me fait jouir. Je la sentais excitée après cet écrit, puisqu’elle m’envoya une photo d’elle, les cuisses écartées, ses doigts sur ses lèvres vulviennes. Ce qui m’excita à mon tour. Et m’obligea à appeler mon mari pour qu’il me caresse et plus vite que ça. Je le lui dis.

Elle m’interrogea:

—Si vous êtes la dominante, lui c‘est le soumis alors. Et vous en faites ce que vous voulez?

Je le lui expliquai, elle en fut heureuse. Rassurée. Mais confessa ne rien en avoir dit à son mari. Qui avait fini par accepter, après avoir exigé copie de mon adresse personnelle. Il voulait s’assurer que je vivais vraiment à Naples. Enfin, je pénétrai dans la cathédrale. Par la porte de droite. Je me signai. J’étais catholique. Normal, donc. Peu de fidèles priaient, quelques visiteurs, guides à la main, piétinaient le sol, appareils photo en bandoulière pour les anciens, téléphones portables à la main pour les autres. La majorité. Ils levaient tous la tête vers les vitraux, les grandes orgues. La cathédrale était sublime, profonde, sombre malgré quelques signes lumineux qui laissaient à penser que Dieu ou ses saints nous adressaient quelques messages. J’étais en avance de dix minutes. Je devais trouver un endroit pour baiser Ice.

J’avais d’abord pensé au confessionnal. Dans mon souvenir d’adolescente, c‘était fermé, étroit, sombre. Ca l’était dans la plupart des églises de Naples. Ice était menue, je n’étais pas bien grande. Ca ferait bien l’affaire! Sauf que dans Sainte Gudule, le confessionnal était ouvert sur le public. Je lâchai un « Merde » qu’un couple entendit devant moi. Lui se retourna, me sourit. Sa femme le vit, et lança sèchement:

—Mais tu regardes quoi comme ça? Avance au lieu de traîner tout le temps.

Je poursuivais mon exploration du lieu culte. Mon coeur fit comme un bond dans mon torse : je tombai sur une espèce d’immense armoire, avec deux portes, une de chaque côté du meuble. Je poussai la première porte, et dénichai ce qui ressemblait à une toute petite pièce poussiéreuse certes, encombrée de vieilles chaises, d’une espèce de table, ou était-ce une petite commode? Peu importe, c’était suffisant pour nous accueillir pendant les minutes que le mari m’avait octroyées.

Je ressortis, et attendis la belle. Je scrutai ma montre qui était à l’heure. Il était 15h59. Dans quel état étais-je? Je ressentais une forme de peur, mais elle était différente de celle qui m’avait envahie quand j’avais compris que le confessionnal ne conviendrait pas à l’escapade prévue. Non, ce n’était pas de la peur, c’était du trac. Une excitation physique et cérébrale, les boyaux qui se tordent dans le ventre, littéralement. Et une impatience grandissante à mesure que les secondes défilaient.

Enfin, je la vis. Elle aussi se signa, cherchant du regard ma silhouette. Elle me reconnut. Elle reprit sa marche vers moi. Pas très grande, environ 1m60, elle était habillée telle que je l’avais exigé. Un trench vert, très serré à la ceinture. Des bottes couleur chair, qui montaient jusqu’aux genoux. Des lunettes de soleil. Les cheveux, blonds donc, détachés.

—Bonjour Ice. Vous êtes à l’heure, c’est bien. Retirez vos lunettes, que je vois vos yeux. Faites vite, nous n’avons que peu de temps.

Ce qu’elle fit d’un geste délicat, timide même, rangeant sa paire dans l’une des poches du trench. Elle baissa la tête, habituée à être soumise et à ne pas regarder son patron dans les yeux. Je remontai son joli visage vers moi en lui soulevant délicatement le menton, elle rougissait.

—Venez, suivez-moi!

Je lui pris d’autorité la main, profitant d’un court instant où aucun touriste n’était dans les parages. Elle bondit presque devant moi, je la poussai dans le cagibi, refermant la porte un peu brutalement, ce qui provoqua un bruit sourd. J’attendis quelques secondes pour m’assurer que personne ne venait. Je coinçai de ma botte gauche la porte qui ne fermait pas totalement. Je la retournai, je la voulais d’abord de dos. Elle ne prononça pas un mot. Si, un seul.

—Merci.

Ca m’excita encore plus, comme si j’avais besoin de ça. Je lui pris les poignets, posant ses mains au-dessus de sa tête pour qu’elle se tienne face contre le mur du fond, arquée, le cul offert. Je verrai plus son cul que son visage en fait! Sa position était semblable à celle d’une équerre, quasiment à angle droit, son cul dirigé vers moi. Je lui écartai les jambes avec mon pied droit, comme un flic ferait lors d’une interpellation et avant une fouille corporelle.

Je commençai à la caresser par dessus son imper, puis lui desserrai sa ceinture pour libérer le mouvement de ses habits. Elle avait mis une robe claire, en laine. Il faisait frais à Bruxelles. Très vite, car le temps pressait, je passai mes mains sous sa robe, que je soulevai pour libérer son cul rebondi dont j’apercevais la beauté malgré le clair-obscur du lieu. Une douceur prête à endormir les enfants et à réveiller leurs parents. Une douceur enivrante, rassurante, faite de courbes parfaites et légères, comme une colline qu’on gravit sans peiner, avec joie de découvrir le sommet promis.

Evidemment, à ma demande expresse, elle ne portait pas de sous-vêtements. Ni culotte si soutien-gorge.

—De toutes les façons, m’avait-elle confié, mes nichons sont assez petits. Jolis, ils tiennent bien, en pointe. Mais petits. Et vous, comment sont vos nichons? avait conclu cet échange.

En guide de réponse, je lui avais envoyé une photo de mon corps nu, allongée à la plage, au soleil.

—Vous êtes si appétissante, avait été son retour.

Elle se dandinait, effectuait des mouvements lascifs, dodelinait de son cul comme les petits chiens le font de leur tête à l’arrière des voitures. Mon dieu que j’avais envie d’elle à ce moment. Que je voulais mordre ce cul-là, le fesser, le caresser, le lécher, le griffer. Je voulais que ce cul soit à moi pour le restant de mes jours. Son trench et sa robe étaient remontés sous ses bras, et je me baissais un peu pour l’embrasser dans le dos tout en malaxant de mes deux mains ses seins, ses hanches, son ventre et le haut de son sexe. Je découvrais ses territoires devinés sur les photos, imaginés, rêvés, déjà embrassés virtuellement.

Mentalement, je comptais le temps qui passait. Je laissai tomber les préliminaires et attaquais la fente de son cul, me souvenant de sa préférence. De l’anus en passant par la vulve pour finir sur le clitoris. Très bien, j’apprivoisai donc le chemin qu’elle m’avait montré. Elle soupirait, soufflait, haletait. Moi, j’écartai ses fesses, et ma langue se posa d’abord au-dessus de son anus pour mordiller la peau de cet arrondi qui me rendait euphorique. Je la tenais fermement par les hanches. Puis je léchai son trou et, en me baissant, car la position n’était pas des plus confortables, je descendis vers son vagin. Sa vulve était trempée, un goût moins fort que je ne l’avais craint d’abord, parce qu’elle m’avait avoué son attirance pour les filles un peu négligées. Je lui avais ordonné de se nettoyer avant de venir, ce qu’elle avait visiblement fait. Elle avait une saveur salée, agréable, comme un gâteau apéritif. Sa cyprine était dense, elle mouillait terriblement, je la nettoyai pour m’en aller du côté de son clitoris qui semblait énorme. En feu. Prêt, déjà à exploser. Puis je reprenais le chemin inverse, tournant un peu ma langue pointue sur sa vulve, entre ses lèvres. Elles étaient douces, ça glissait tout seul. Puis son cul. J’accélérai considérablement et je la sentis venir. Pourtant, je stoppai net mes mouvements. Elle tourna la tête vers moi, quémandant une explication.

—Non, n’arrêtez pas, me faites pas ça. C’est horrible.

Je ne répondis rien, l’embrassai dans le cou et la tournai brutalement vers moi. Je l’embrassai assez sauvagement, elle sentait bon, elle goûtait à la saveur de son sexe champêtre. Puis, tout en continuant de fourrer ma langue contre la sienne, et de tourner ma langue dans la sienne, je lui frottai le sexe avec ma main. Energiquement, mes doigts sur sa fente faisaient venir son orgasme. Plus je frottais vite, plus elle tentait d’étouffer ses cris. Elle me regardait. Elle jouit fort, renversant sa tête contre le mur. Un nouveau bruit sourd, qui attira quelqu’un. Je lui mis ma main pleine de sa substance contre sa bouche, et cette chienne suça mes doigts. La personne partit, n’ayant obtenu aucune réponse sa demande « Qui est là, y’a quelqu’un? » Mes doigts étaient trempés de son liquide et de sa salive. Je les essuyais contre mon pantalon en toile. Puis je regardai mon téléphone portable pour regarder l’heure. Il restait 4 minutes avant la fin du rendez-vous.

Il m’était déjà arrivé de jouir très rapidement. Par pari, par jeu, on m’avait chronométrée. Je fermai les yeux quelques secondes, pour me calmer un peu. Me concentrer.

—Mettez-vous à genoux devant moi.

Elle s’exécuta sur le champ, se rhabillant très rapidement. Elle défit ma ceinture, baissa mon pantalon. Moi non plus je n’avais pas mis sous-vêtement. Du moins, pas de culotte. La couture de mon pantalon était légèrement tâchée tant mon excitation était grande, forte, humide. Bref, j’étais trempée. Très vite, car elle aussi savait que le temps imparti était presque terminé, elle posa ses lèvres charnues sur mon sexe, et commença avec ardeur à me lécher. Elle était sous moi, je me tenais à mon tour au mur du fond, les jambes écartées, la tête en arrière, avec une envie de crier, une envie de jouir, une envie d’exploser. Vite. Je n’en pouvais plus de savoir cette chienne me travaillant de sa langue.

Elle aussi se servait de la pointe de sa langue. Je fus obligée, tant le désir était puissant et irradiait dans tout mon ventre, de lâcher le bord de la porte. Je ne pouvais pas être partout.

La porte s’entrebâilla légèrement, laissant filtrer un jais de lumière. Ice léchait à la perception. Mon orgasme vint rapidement, trop peut-être. Je ne pus empêcher un léger cri de sortir de ma bouche. Je lui pris la tête entre mes mains pour lui faire recommencer son oeuvre. Je voulais jouir une deuxième fois. Elle accéléra, bonne petite travailleuse qu’elle était. Sur mon premier orgasme, elle en déclencha un second si puissant que je m’écroulais sur elle. Entraînant dans ma chute une chaise posée en équilibre instable. Provoquant un bruit conséquent. Quelqu’un ouvrit la porte. Moi, j’étais en train de remonter mon pantalon, comme l’aurait fait un homme après une pipe. Ice riait de la situation. Je me retournai. Je vis alors un prêtre, pas très grand, presque trapu, barbu. Effaré de nous trouver là, dans une position pour le moins explicite. Sous sa robe de bure sombre, il était indéniable qu’il bandait. Depuis combien de temps nous observait-il? Le téléphone d’Ice sonna. C’était son mari qui donnait le signal de la fin de notre rencontre.

—Je dois absolument partir, je suis désolée. Sinon, ce soir, je vais dérouiller et je ne vais pas pouvoir m’asseoir pendant plusieurs jours.

—Pars vite. Partez vite. Je ne sais plus si je dois te tutoyer ou vous vouvoyez.

Je l'embrassai sous l’oeil du curé qui n’avait bougé. Ice quitta le cagibi. Je l’aurais bien accompagnée pour tenter une nouvelle fois de la baiser, peut-être dans sa voiture. Mais je m’en serais voulue qu’elle soit corrigée à cause de ma désinvolture et de mon égoïsme. Elle partit, marchant à toute allure. Je matai le prêtre, qui n’avait toujours pas bougé. Ni débandé.

—Mon père, ce que je viens de faire, avec cette jeune femme, c’est absolument inexcusable. Je voudrais me confesser. Pouvez-vous entrer et écouter mes pêchés?

Je lui pris la manche, l’attirant à moi. De mon pied gauche, à nouveau, je bloquai la porte.

FIN

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